Lutte contre la prolifération des sangliers
Malgré l’extension maximale des possibilité de chasse au sanglier, notamment en période estivale, de nombreuses communes sont impactées par les problèmes aigus causés par les proliférations des sangliers en matière de sécurité publique (risques de collisions sur les routes, autoroutes, voies ferrées de santé publique, de dégâts occasionnés à l’agriculture mais aussi aux jardins des particuliers et des collectivités dans les zones urbaines et péri-urbaines.
Depuis une dizaine d’années, tous les moyens réglementaires ouverts dans le cadre national sont mis en oeuvre dans le département du Var en ce qui concerne l’ouverture de la chasse au sanglier, qui peut être prétiquée jusqu’à dix mois de l’année dans le respect de la réglementation :
- tir d’été du 1er juin à l’ouverture générale sur l’autorisation indivuduelle ;
- chasse en battue du 1er juin au 31 juillet sur les communes présentant des dégâts aux cultures, soit deux tiers du territoire varois ;
- préouverture au 1er août ;
- période d’ouverture générale de la chasse (de septembre à février) ;
- fermeture différée au 31 mars.
D’autres leviers d’action existent et doivent être utilisés pour combattre et réduire les nuisances occasionnées par ces sangliers, notamment en zones urbaines et péri-urbaines.
Interdiction de nourrissage des sangliers
La distribution d’aliments de toute nature destinés aux sangliers dans le milieu naturel, urbain et périurbain sont strictement interdits dans le département du Var.
Toute personne contrevenant à ces dispositions est passible des sanctions prévues par le Code Pénal. En effet, le non respect de l’interdiction de nourrissage est une infraction qui relève d’une contravention de 1ère classe, punie par une amende de 35 ?.
Le respect de cette interdiction est primordial afin de ne pas attirer les animaux dans les zones urbaines et périurbaines et à les cantonner dans les bois éloignés des cultures. De plus, elle est susceptible de transmettre de graves maladies aux animaux.
Clôtures de propriété
En zones péri-urbaines de très nombreuses propriétés sont mal clôturées, voire pas clôturées du tout. Seules des clôtures correctement ancrées dans le sol, à savoir murs maçonnés ou clôtures rigides avec soubassement béton, résistent au sanglier et doivent être mises en place par tout particulier n’acceptant pas le passage de sangliers dans des propriétés limitrophes de massifs forestiers.
Il convient toutefois de ne pas perdre de vue que, dans le cas de parcelles situées en zone inondable, la construction d’un mur maçonné devra respecter les prescriptions de la nomenclature loi sur l’eau de l’article R214-1 du code de l’environnement, et ne devra notamment pas faire obstacle à l’écoulement des crues, ni constituer une digue.
Obligations légales de débroussaillement (OLD)
De nombreux constats font état d’une multiplication de zones embroussaillées, sur le domaine public ou privé, à l’intérieur même des zones urbaines ou péri-urbaines.
Qu’elles soient ou non concernées par la réglementation relative aux OLD, le seul moyen, pour éviter que ces zones ne deviennent des zones refuges pour les sangliers, est de réaliser régulièrement des opérations de débroussaillement.
Le débroussaillement et de maintien en état débroussaillé est une obligation, pour les terrains situés à moins de 200 mètres des bois et forêts, notamment dans les cas suivants :
- aux abords des constructions, chantiers, installations de toute nature sur une profondeur de 50 mètres, ainsi qu’aux abords des voies privées y donnant accès sur une profondeur de 2 mètres
- terrains, bâtis ou non bâtis, situés dans les zones urbaines.
En sus de son intérêt essentiel en matière de prévention face au risque d’incendie de forêt, un maintien en état débroussaillé ou un débroussaillement régulier de l’ensemble des parcelles concernées par les OLD permettrait de réduire de manière drastique la problématique des sangliers en zone urbaine.