Faune et flore

Les milieux marins

Le panorama maritime comprend de part et d’autre du double tombolo : la Baie de Giens (ouverte vers l’ouest) et la Rade d’Hyères, à l’est, limitée par les îles du Levant, de Port-Cros, Parc national, et Porquerolles avec son Conservatoire botanique national méditerranéen.

Ces plans d’eau cachent une biodiversité exceptionnelle avec notamment le plus bel herbier de posidonies de la côte méditerranéenne française. La posidonie (qui n’est pas une algue mais une plante) constitue une prairie essentielle à la vie marine : production d’oxygène, lieu de nourrissage, de refuge et de reproduction de la faune, support de nombreux épiphytes. Outre la posidonie, les espèces emblématiques des paysages sous-marins sont également protégées par la loi avec la grande nacre et le mérou, sans oublier d’autres animaux plus courants tels que poulpes, oursins (dont la collecte, pour les particuliers, n’est autorisée que du 1er novembre au 15 avril), rascasses, sars, girelles royales?

Ces herbiers ne doivent pas faire oublier les merveilleux sites de plongée renommés dans le monde entier (avec les tombants de gorgones et les nombreuses épaves autour des Iles d’Or).

Consignes comportementales :

  • Les plaisanciers sont invités à respecter les herbiers et à ne pas jeter leurs déchets par dessus bord.
  • La Caulerpa taxifolia pouvant être transportée par les ancres, il convient à chaque usage de vérifier la présence de stolons suspects, de les enlever et de ne pas les rejeter en mer.

Petite fable écologique » La Posidonie et la Plage «

Protégeant les plages de sable fin des assauts des tempêtes,
Les laisses de posidonies constituent sur le rivage d’épaisses banquettes.
Il s’agit alors de laisser la nature à son ouvrage,
Car à Hyères, l’homme pour sauver la plage des rigueurs du temps et de ses outrages,
Utilise ce pansement écologique
Pour la pérennité de sa principale richesse économique

La morale de cette fable s’adresse à nos amis visiteurs :

Merci de tolérer pelotes de mer et rubans sombres, car ils sont nos meilleurs amis,

Pour que chaque année sur les plages nous soyons encore et longtemps tous réunis !

Les flamants roses

Avec ses hautes pattes et son long coup mince et flexible, le flamant rose ne peut être confondu. Parfois peu farouche, on peut alors l’observer sur les Anciens Salins d’Hyères, se nourrissant ou se toilettant. 

Le flamant rose est totalement dépendant des zones salines où il trouve sa nourriture. En France, seule la Camargue accueille une colonie nicheuse de flamants. Sur les Anciens Salins d’Hyères, l’espèce est présente toute l’année avec des maximales dépassant les 1 000 sujets lors des phases migratoires (printemps et automne).

Les Anciens Salins accueillent également tadornes de Belon, avocettes, hérons, gravelots, aigrettes garzettes, échasses blanches, martins-pêcheurs. Autant de noms d’oiseaux qui soulignent l’action de la municipalité pour la protection de l’avifaune.

Les écosystèmes littoraux

Le littoral hyérois associe la douceur des plages sableuses au profil découpé des côtes rocheuses de la presqu’île de Giens. Ces différents attraits permettent de nombreuses activités nautiques et aquatiques. De larges espaces naturels sont aussi conservés, laissant découvrir les divers types d’écosystèmes littoraux, riches de dépaysement mais aussi de raretés floristiques ou faunistiques.

Le littoral rocheux

Ce type de relief, remarquable par les points de vues offerts sur la « Grande Bleue », se rencontre sur les façades Sud de la presqu’île de Giens, de Porquerolles et de Port-Cros. Un étagement de ceintures végétales accompagne le randonneur depuis les rochers battus par les vagues jusqu’à la limite d’un maquis dense cédant la place, sur les hauteurs, aux essences arborées de la forêt méditerranéenne. On y repère aussi de remarquables peuplements d’arbousiers et des stations de barbe de Jupiter et de lavatère d’Hyères faisant également partie des fleurons floristiques de ce type de milieu.

La frange la plus spécifique de cette zone comprend, au plus près de la mer, le cortège végétal des espèces halophytes (supportant une exposition aux embruns salés) également résistantes à la sécheresse et à la chaleur. On peut ainsi évoquer le crithme maritime et le statice nain.

En matière d’avifaune (oiseaux), les falaises maritimes, loin des prédateurs et des dérangements, abritent de nombreuses espèces nicheuses comme martinet pâle, merle bleu, faucon crécerelle et faucon pèlerin

Le milieu dunaire

Les dunes présentes en arrière des plages hyéroises (Almanarre, Salins, façades Nord de Porquerolles et fonds des criques sableuses de la presqu’île de Giens) abritent une flore et une faune spécifiques aux nombreuses espèces rares et remarquables.

Le lys maritime, la matthiole tricuspide, le liseron des sables illustrent (de par leur statut d’espèces protégées) la rareté de ce type d’habitat indispensable au maintien du trait de côte et ainsi complémentaire de la plage. La stabilisation des dunes peut conduire à la présence de tamaris, dont le Tamarix africana également protégé.

Les pinèdes littorales

Bordant le littoral à hauteur des Vieux Salins, le long du front de mer entre l’Ayguade et le Port Saint-Pierre et des plages des Pesquiers, de la Capte et de la Bergerie, les forêts de pins pignons et de pins d’Alep s’insèrent aujourd’hui entre des franges urbanisées. Leur impact sur les paysages, notamment depuis la mer, est d’autant plus remarqué.

Dans ces pinèdes d’arrière-plage, certaines espèces végétales psammophiles marquent la continuité avec les dunes. Ces milieux abritent par ailleurs une entomofaune (insectes) riche et diversifiée.

Consignes comportementales

Les plantes littorales sont d’autant plus sensibles au piétinement que leur habitat est en « compétition » directe avec les usagers des sites les plus fréquentés d’Hyères. Pourtant, le respect des dispositifs de protection ainsi que, comme dans tout espace naturel sensible, la prise en compte des cheminements existants doivent permettre de concilier biodiversité et activités balnéaires. Tout comme le fait de ne pas cueillir de plantes.

Le respect de l’environnement passe également par une gestion responsable de ses propres déchets avec l’utilisation des poubelles et des sanisettes de plages à disposition du public.

Massifs forestiers

La forêt constitue 35% de la superficie communale, avec 4 300 ha boisés.