Sites du Conservatoire du littoral
Rade d’Hyères et îles d’or font partie des sites bénéficiant de l’attention du Conservatoire du littoral. Autant de zones naturelles à préserver .
En 1975, l’Etat a décidé de créer le Conservatoire du littoral. Cet établissement public (sans équivalent en Europe) a pour mission d’acquérir des parcelles du littoral menacées par l’urbanisation ou dégradées. But : en faire des sites restaurés, aménagés, accueillants dans le respect des équilibres naturels. C’est ainsi, par exemple, qu’en 2001, le Conservatoire a fait l’acquisition des 550 ha sur le Salins des Pesquiers, afin de protéger ce site de toute pression urbanistique. Une démarche encouragée par la Ville d’Hyères qui, en 2015, a offert au Conservatoire 10 hectares supplémentaires sur ce secteur.
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Les enjeux sur Hyères
La mutation des espaces agricoles en espace de développement ou d’habitation se fait fortement ressentir sur la Ville. Plusieurs coupures naturelles et agricoles pourraient être dévolues au développement économique futur et au développement urbain. Le sort de plusieurs zones humides remarquables préoccupe également le Conservatoire. D’autant que ces espaces subissent déjà des dégradations régulières (cabanisation, remblaiements, installation d’activités).
Face à un littoral sensible aux phénomènes d’érosion et de submersion marine, particulièrement sur la plaine côtière du Ceinturon et sur les cordons dunaire de la Presqu’île de Giens, le Conservatoire du littoral entend aussi se montrer vigilant et actif. Ainsi, la partie ouest du tombolo qui est très fine (de 25 à 40 m de large seulement à certains endroits) fait partie des points observés à la loupe par les équipes du Conservatoire. La forte fréquentation de ce site fragile, notamment de la plage de l’Almanarre, accentue le phénomène préoccupant d’érosion.
Orientations
Plusieurs des sites aujourd’hui acquis par le Conservatoire du littoral sont encore morcelés ou de taille réduite. Ils méritent pourtant d’être confortés car ils sont inclus dans de plus vastes coupures naturelles littorales. Le versant est du massif de la Colle noire, le massif du Cap Bénat, les abords du Salin des Pesquiers et des Vieux Salins ou encore les secteurs naturels de la Presqu’ile de Giens sont des priorités d’acquisition à moyen terme.
Aux yeux du Conservatoire, sur la presqu’île, il importe d’une part, de maintenir les cheminements et connexions entre les espaces naturels (pour garantir leur ouverture au public) et d’autre part, d’envisager l’acquisition progressive puis la remise à l’état naturel d’une enclave rassemblant plusieurs dizaines de cabanons construits illégalement au-dessus du rivage de la pointe ouest de l’Esquillier.
Le Conservatoire du littoral travaille, par ailleurs, en étroite collaboration avec le ministère de la Défense qui détient un patrimoine culturel et naturel riche. Le Conservatoire pourrait se voir progressivement confier la protection de ces sites. C’est notamment le cas de plusieurs forts et batteries ainsi que leurs abords.
Grâce au renouvellement du partenariat avec l’Agence de l’eau, le Conservatoire souhaite également soustraire à la pression urbaine d’importantes zones humides comme celle du Palyvestre ou du Ceinturon. Cela permettrait une reconquête et une renaturation de ces espaces.
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