Le marché paysan d’Hyères

Les pionniers de la vente directe

Il y a 50 ans, encouragés par les consommateurs dans un contexte de grève nationale des commerçants, 33 agriculteurs hyérois unissent leur savoir-faire et leur savoir-être pour proposer une vente directe de leurs fruits et légumes.

Créé en 1973 par Andrée Pellegrino, soutenu par le Syndicat agricole et horticole et autorisé par la Ville à s’installer sur l’avenue Gambetta, ainsi naît le Marché Paysan, pionnier de la vente directe, aujourd’hui tant dans l’ère du temps.

Un demi-siècle plus tard, le marché est toujours présent chaque mardi, jeudi (l’été) et samedi matin avec 25 agriculteurs qui proposent uniquement la marchandise qu’ils produisent à temps plein : fruits, légumes, miel, nougat, fleurs…

Authenticité, échanges et sourires

Toujours très coloré et vivant, le rendez-vous est très apprécié des Hyérois,
toutes générations confondues. Un engouement et un lien social qui se transmettent de génération en génération autant dans les allées que sur les stands.

Rencontre avec Christian Marro, Président du Marché Paysan

Président depuis 2 ans du Marché Paysan et de ses 29 producteurs varois, Christian Marro a à coeur de perpétuer ce marché aujourd’hui ancré dans la tradition. Mais aussi de le rajeunir et de le diversifier avec l’arrivée de nouveaux producteurs : fromage de brebis et légumes bio de Carnoules, huîtres de Tamaris, oeufs bio de Solliès-Pont et du Pradet, qui sont venus agrémenter les producteurs déjà en place (producteurs de légumes et fruits, huîtres de Zigues, miel de Cabasse, citrons du Gapeau, kiwi du Fenouillet, volaille de Sauvebonne, fromage de chèvres de la Môle, fleurs coupées)

L’atout principal du Marché Paysan est « son offre de produit de saison : fraises, petits pois, fèves, etc… Des produits frais, locaux et certains primés : en 2023, l’olive du verger à Hyères, médaille d’Or ; en 2024, miel de la butinerie de Bormes-les-Mimosas, médaille d’Or et d’Argent. »
La reprise des exploitations maraîchères par une plus jeune génération est essentielle pour continuer à faire vivre le marché paysan : « il faut faire rentrer les jeunes ».

S’il soutient le mouvement agricole français récent, il déplore la concurrence déloyale : « la France devrait plutôt bloquer les produits maraîchers Européens et étrangers, qui eux, ne sont pas soumis aux mêmes restrictions, notamment en termes d’utilisation de produits
phytosanitaires ».

Autant d’atouts que Christian souhaite mettre en avant et voir reconnus au niveau local et national : « on est très fiers d’avoir remporté la première phase du concours du plus beau marché de France, on espère vraiment gagner et représenter la Ville ! »